Denier de Licinia

Denier de Licinia

A : Buste diadémé, lauré et drapé de Vénus à droite avec boucle d’oreille et collier. SC derrière le cou

R : La Gaule debout de face devant son cheval qu’elle tient par la bride de la main droite et une longue javeline de la main gauche ; bouclier et cuirasse à ses pieds . Titulature du revers : P. CRASSVS - M. - F. . - "Publius Crassus Marci Filius”, (Publius Crassus fils de Marcus) . Commentaires sur l'état de conservation : Exemplaire sur un flan large et ovale, parfaitement centré. Très beau portrait. Revers historiquement important. Patine grise 19mm/3,98gr

Pedigree : Exemplaire provenant de la collection Robert Couet

Note : Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de 63 coins de droit et de 70 coins de revers. Ce type malgré le nombre de coins semble plus rare que ne le laissent supposer les ouvrages généraux. Ce denier n'a pas été copié ou imité par les Gaulois. Il se rapporte néanmoins à la Guerre des Gaules et à l'un de ses acteurs. Publius est le fils cadet de Crassus et le frère de Marcus Licinius Crassus qui succéda à Publius, comme lieutenant de César, en tant que questeur. Publius Licinius Crassus avait participé à la campagne contre les Germains d'Arioviste en 58 avant J.-C. et à la soumission des tribus de l'Armorique l'année suivante avant de mener une brillante campagne en Aquitaine. Rentré à Rome en 56 avant J.-C., il trouva la mort en combattant les Parthes avec son père. Il est plusieurs fois cité dans le De Bello Gallico, dans les trois premiers livres : I, 52 ; II, 34 ; III, 7, 8, 9, 11, 20 à 27 Le revers a été diversement interprété. Le personnage a été décrit comme un cavalier ou comme une femme. Dès 1986, Laurent Schmitt (VSO Burgan, 24 mai 1986, n° 460) avait été le premier à penser à une représentation de la Gaule, idée qui fut ensuite reprise au congrès international de Numismatique de Londres de 1986 et développée par le Dr Schultz de Berlin. C'est bien la Gaule qui semble représentée au revers de ce denier, au moment où Publius Licinius Crassus, fils de Crassus, et l'un des lieutenants de César fait frapper ce denier. Les auteurs du Roman Silver Coins faisaient remarquer que Crassus retournant à Rome en 55 avant J.-C. ramena avec lui mille cavaliers gaulois qui furent ensuite engagés dans la guerre Parthique où Crassus, son fils et la plus grande partie des troupes engagées devaient périr en 53 à Carrhæ.

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Denier AURELIA.

Denier AURELIA.

Avers : Tête coiffée d'un casque phrygien de Roma à droite.

Revers : Le roi arverne Bituit dans un bige à droite. Babelon 20. Crawford 282/1. Finement patiné. Recherché. Très bel exemplaire.

Note : Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de 85 coins de droit et de 106 coins de revers. Ce denier semble beaucoup plus rare que ne le laisse présager l’estimation du nombre de coins Ce denier commémore l'effondrement de l'Empire arverne en 121 avant J.-C. et la défaite de son roi, Bituit (Bituitus). La province de Narbonnaise fut créée pour défendre la "Provincia" et les intérêts de Rome en Gaule Transalpine. La ville de Narbonne (Narbo Martius) fut fondée en 118 avant J.-C. Cinq monétaires sous la conduite de Lucius Licinius Crassus et de Cneius Domitius Ahenobarbus frappèrent des deniers "serrati" (dentelés, pour éviter les contrefaçons et les sauçages) : Marcus Aurelius Scaurus, Lucius Cosconius, Caius Malleolus, Lucius Pomponius et Lucius Porcius Licinius. M. H. Zehnacker pense comme Sydenham que cette série aurait été fabriquée entre 112 et 109 avant J.-C. Michael Crawford penche pour 118 avant J.-C., l'année même de la dédicace de la nouvelle cité. M. H. Zehnacker in Moneta, p.849, faisait remarquer que : "Les revers présentent une plus grande unité, manifestement due à la gravure d'un prototype spécial, Bituitus sur son char". De plus le roi est représenté menaçant, chargeant, donnant ainsi une impression de danger qui renforce le rôle de son vainqueur Domitius. Ce revers n'est pas sans analogie avec celui de Lucius Hostilius Saserna qui sera utilisé soixante-dix ans plus tard (48 avant J.-C.), présentant cette fois-ci Vercingétorix, dans la même attitude combative (RCV 418).

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Denier C. NAEVIUS BALBUS

Denier C. NAEVIUS BALBUS

Avers, Tête diadémée de Venus à droite, S C derrière.

Revers, La Victoire dans un trige, numéro de contrôle CXXXIV C NAE BALB en exergue. RCV1 309, RRC 382/1. 3,8gr/18mm

Note: Il n'existe que deux types de revers avec un trige dans le monnayage républicain, celui-ci ainsi qu'un denier de Ap. Claudius Pulcher , RCV1 176, RRC 299/1a C'est l'une des émissions les plus importantes de la République, fabriquée dans le cadre des opérations militaires que Sylla doit mener afin d'établir son pouvoir. Au contrôle des coins de droit, en alphabet latin, s'ajoute celui des revers en numérotation de I à CCXXX (230).

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Denier CAESIA

Denier CAESIA

(20,5mm, 3,80gr)

Avers : (Monogramme (ROMA) Buste héroïque et lauré d’Apollon Véjovis à gauche, vu de trois quarts en avant, brandissant un foudre de la main droite avec Sans (usure) le manteau sur l’épaule ; derrière la tête un monogramme

Revers: L. CÆSI à l’exergue/ (LA)- [(RE)] en monogramme de chaque côté Les deux dieux Lares assis de face sur des rochers, tournés à droite, nus jusqu’à la ceinture, tenant chacun un sceptre long de la main gauche ; au milieu, un chien debout à droite ; au-dessus, tête de Vulcain tournée à gauche avec des tenailles derrière la tête.

Note: Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de cinquante coins de droit et de soixante-deux coins de revers. Ce denier semble plus rare que ne le laissent apparaître les catalogues généraux. Au droit, le monogramme a été diversement interprété comme celui de Roma ou d’Apollon. Au revers, les deux monogrammes accostant les dieux Lares sont leurs initiales. Sur notre exemplaire, le chien ressemble à un gallinacé qu’à un canidé. Ce denier sera copié servilement pour le droit par Lucius Licinius Macer en 85 avant J.-C. (RCV. 274). Apollon Véjovis est revêtu d’un pouvoir jupitérien puisqu’il détient le foudre, symbole de puissance. Véjovis, “le petit Jupiter”, divinité latine était identifié comme le dieu de la nature destructrice dont le principal effet était de provoquer la surdité de ceux qui étaient victimes de sa foudre. Son culte se répandit rapidement à Rome et il était vénéré dans deux temples, situés l’un entre le Capitole et la roche tarpéienne et le second sur l’île du Tibre. Armé d’un foudre et souvent accompagné d’une chèvre, il est assimilé à Apollon et se rencontre sur les monnaies des gens Cæsia, Fonteia, Julia et Lucinia, familles d’origine latine. Les “Lares præstites” étaient les dieux tutélaires et esprits protecteurs de la cité souvent identifiés à Rémus et Romulus.

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Denier de Postumia

Denier de Postumia

A/ Anépigraphe , Buste drapé de Diane à droite avec l’arc et le carquois sur l’épaule ; au-dessus de la tête, un bucrane vu de face .

R/ A. POST. A. F. - S. N./ (AL)BIN verticalement , Romain debout à gauche sur un rocher, vêtu de la toge (adlocutio), devant un bœuf debout à droite, placé devant un autel paré et allumé . 3,91gr.

Note : Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de 90 coins de droit et de 100 coins de revers. Ce type semble plus rare que ne le laissent paraître les ouvrages généraux Le denier est serratus (dentelé) avant la frappe. L’une des raisons évoquées de la fabrication de ces pièces est d’empêcher la falsification ou de reconnaître plus facilement les deniers fourrés. Ce type fait allusion au sacrifice à Diane qui fut à l’origine pour Rome du “caput rerum”. Le citoyen se prépare à sacrifier le bœuf. M. Crawford rappelle que le bucrane de l’animal sacrifié était placé dans le temple de Diane.

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Denier de Postumia

Denier de Postumia

A/ HISPAN, Tête voilée d’Hispania (l’Espagne) à droite, échevelée .

R/ A. verticalement// POST. A. F. à l’exergue/ S. N. verticalement/ (AL)BIN/ A. , Romain debout à gauche, vêtu de la toge (adlocutio), entre une aigle légionnaire et un faisceau . 3,91gr.

Note : Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de 198 coins de droit et de 220 coins de revers. Ce type semble plus rare que ne le laissent paraître les ouvrages généraux La tête de l’Espagne rappelle peut-être la victoire de Lucius Postumius Albinus sur les Basques (Vaccaei) et les Lusitaniens (Lusitani) en 180-179 avant J.-C. quand il était préteur et pour laquelle il reçut le triomphe. Le revers pourrait rappeler le même évènement ou la levée de troupes pour sa campagne espagnole, voire être liée à l’ambassade que Lucius Postumius Albinus aurait menée auprès de Masinissa et des Carthaginois en 171 avant J.-C. en vue de l’expédition contre Persée dans le cadre de la guerre macédonienne. Notre denier a certainement inspiré le denier d’Hostilius Saserna, frappé en 48 avant J.-C. représentant la Gaule (RCV. 419).

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